La lumière thaborique selon saint Grégoire Palamas
Notre ami et co-chroniqueur Jean le Mosellan a récemment parlé d’une radiation primordiale concomitante au Big Bang et qui pourrait, selon certains, être une théophanie.
La tradition judéo-chrétienne est riche de métaphores lumineuses concernant Dieu ; mais, dans la plupart des cas, il s’agit de simples images ou alors de créatures, certes au plus proche de Dieu, mais distinctes de Lui. La Shekinah, par exemple, que l’on traduit parfois par « gloire » n’est pas Hashem, Lui-même, mais Son habitation, le lieu où Il réside, « shochan ». Pour la théologie chrétienne occidentale, en particulier saint Thomas d’Aquin, la lumière divine est une « grâce créée ». Seule l’Orthodoxie gréco-russe va jusqu’à prétendre que Dieu EST ses attributs : de même que Dieu est amour (1 Jean 4,8), un théologien byzantin du XIVème siècle, saint Grégoire Palamas, ose écrire : « Dieu est appelé lumière, non selon son essence mais selon son énergie ».